La Lectio Divina est une pratique très ancienne. Elle a l’avantage de ne pas être trop « exotique » pour des protestants qui méditent la Parole de Dieu. Elle me permet de m’imprégner d’un passage biblique et de me l’approprier pour ma situation concrète.
La Lectio Divina se déroule en 5 étapes :
Étape 1 : Silentio
Silence. Faire silence intérieurement et inviter Dieu à me parler par sa Parole.
En général, mille préoccupations profitent de ce moment de calme pour ressurgir. Il peut être utile de les noter sur un papier « pour plus tard », afin de rester disponible pour Dieu dans le moment présent.
Étape 2 : Lectio
Lire lentement le texte biblique. Il faut le choisir court. Toujours dans le silence. Relire plusieurs fois le texte, pour me l’approprier, le faire mien.
Étape 3 : Meditatio
Méditer le texte. C’est ce qu’on pratique dans notre lecture quotidienne de la Bible : jusqu’ici, rien de terriblement bizarre…
Qu’est-ce qui m’interpelle ? Qu’est-ce qui me réjouit ? Qu’est-ce qui me choque ? Qu’est-ce qui me semble important ? Comment appliquer ce texte dans ma vie ? Est-ce qu’il y a des mots qui prennent un sens particulier pour moi ? Je ne rentre pas dans des grandes considérations théologiques. Je reste centré sur l’application dans ma vie : qu’est-ce que ce texte produit en moi ?
Etape 4 : Oratio
C’est l’étape de la prière, qui peut être pratiquée de plusieurs manières. En voici deux exemples :
- Quelle est ma réponse à Dieu ? Qu’est-ce que j’ai envie de dire à Dieu, après la méditation de ce passage ? C’est le début d’une conversation avec Dieu. Par exemple : ce texte provoque en moi la louange, l’intercession, une confession ou un renouveau de l’alliance, etc…
- Je peux aussi prier le texte biblique, en le mettant à la première personne du singulier. Je le prends pour moi.
Étape 5 : Contemplatio
Dans cette dernière étape, je me tais. Je reste simplement dans la présence de Dieu. Je n’attends rien de spécial. Cependant, je suis attentif si Dieu veut me dire quelque chose. J’écoute. Si je ne reçois rien de Dieu, je reste juste dans sa présence, gratuitement. C’est une prière contemplative.
Si je reçois quelque chose de la part de Dieu, le noter par écrit m’aidera à cheminer avec cette pensée pour qu’elle porte du fruit.
Pour terminer
Si la Lectio Divina est pratiquée en Église, il sera utile de consacrer un peu de temps à un feedback. On pourra partager la manière dont on a vécu l’expérience. L’occasion sera donnée de partager ou non, en toute liberté, ce qui a été reçu dans ce moment.
Gaël Archinard
6 commentaire
Maillard
Il existe des dizaines de sites redisant la même chose sur la manière de faire la lectio divina.
Mais lorsqu’on cherche un cadre concret pour s’y mettre vraiment, c à d une répartition des textes bibliques avec tels chapitres à lire chaque jour : rien.
C’est assez décourageant.
Pourriez-vous SVP m’éclairer ou m’indiquer un ou des sites où je pourrais trouver un cadre proposé pour la lecture quotidienne ?
À l’avance je vous remercie si cela vous est possible et que le Seigneur vous bénisse,
Marie Maillard
Pasteur Author
Bonjour Marie,
Vous pouvez pratiquer la lectio divina avec n’importe quel texte biblique. Il vaut mieux qu’il ne soit pas trop long.
Si vous chercher un cadre pour la lecture quotidienne, voici quelques liens utiles :
– Le guide pour la lecture de la Bible : https://www.lelecteurdelabible.com/
– Ce matin avec Dieu : https://toutpoursagloire.com/ce-matin-avec-dieu/
– Lire la Bible en 6 ans : https://laligue.net/la-bible-en-6-ans/
J’espère que cela vous sera utile…
Maillard
Merci beaucoup… 3ans après M. le Pasteur ! Mais mieux vaut tard que jamais.
Soyez béni,
Maillard
Purwins
Merci Pasteur Gaël pour ton article sur le sujet !
Je prépare un temps de Lectio pour mon groupe en maison vendredi, j’avais besoin de me remémorer les différentes étapes, ton article est parfait (en plus du fait qu’il apparait en premier dans la recherche google, la classe :-D)
Merci pour ton travail avec Dieu !
Linda
Gaël Archinard Author
Merci pour ce commentaire encourageant !
Maillard
Merci beaucoup… 3ans après M. le Pasteur ! Mais mieux vaut tard que jamais.
Soyez béni,
Maillard