Ecrit par Doris.
Vécu pendant le confinement…
Beaucoup de choses m’ont profondément marqué pendant mon séjour à l’orphelinat Avotra, à Madagascar.
Un jour, Bako (la médecin) m’a raconté : » j’ai pris l’habitude de partir un matin par semaine pour me retirer sur une colline et avoir un temps d’échange avec mon Dieu. Je me mets à son écoute pendant des heures et lui partage tout ce qui veut devenir lourd sur mes épaules. Je ne veux en rien renoncer à ces précieuses heures passées avec Lui, surtout quand nous passons par des difficultés particulièrement grandes, que le travail est intense, d’autant plus ces moments sont très précieux et me permettent d’avoir du discernement pour mon travail, pour les décisions importantes à prendre. »
Je suis en train d’apprendre à désencombrer ma vie
pour que Dieu puisse de plus en plus la remplir de Sa présence
Les temps de prières et de louange faisaient tout naturellement partie de leur quotidien, j’avais l’impression que pour eux c’était tout naturel de trouver beaucoup de temps pour se retrouver à prier et louer Dieu. Même la nuit de mon arrivée chez eux, quand ils m’ont fait découvrir ma chambre, à 2 heures du matin, ils m’ont proposé de prier pour remercier Dieu.
Je voyais régulièrement des groupes qui se retrouvaient pour prier. Quand il y avait un sujet de joie, comme ce vécu lorsque j’y étais où quelqu’un s’était éloigné de Dieu et était revenu vers lui, c’était l’occasion d’organiser une rencontre festive pour louer et remercier Dieu. Quand il y avait une difficulté, une rencontre spontanée pour prier était proposée. Et avant que je reparte, plusieurs personnes ont défilé dans ma chambre pour prier avec moi.
Je me suis dit que ce qu’ils vivent doit être possible chez nous aussi. Et voilà que trois ans plus tard, du jour au lendemain, comme beaucoup d’autres, nous nous retrouvons confinés chez nous.
Dès le premier jour, ensemble, nous avons pris la décision d’utiliser ce temps pour mettre en place un temps de louange et de prière quotidien. Et là, à ma grande joie, j’ai enfin retrouvé ce vécu connu à l’orphelinat. J’avais l’impression de baigner à nouveau dans cette présence glorieuse de Dieu, de goûter à cette joie de Sa présence palpable au milieu de nous.
J’ai alors réalisé qu’ils vivaient confinés pratiquement tout le temps, qu’ils n’ont pas beaucoup d’occasions de sortir de l’orphelinat, qu’ils vivent avec si peu et du coup aussi très peu d’occasions d’être distrait pour se mettre à prier et louer Dieu.
Alors que pour nous il y a tant d’occasions de bouger, sortir, vivre des aventures : immédiatement à la fin du confinement, cela devenait beaucoup plus compliqué de se prendre du temps tous les jours pour louer Dieu ensemble.
Suite à tout ce vécu, je suis en train d’apprendre à désencombrer ma vie pour que Dieu puisse de plus en plus la remplir de Sa présence.
OUI, nous pouvons vivre la même chose qu’eux, c’est possible ! Et Dieu en est honoré.
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